jeudi 19 février 2015

Milano Games Week


En cette année 2014, l’évènement Milan GamesWeek s’est déroulé du 24 au 26 octobre à Fiera Milano City (lieu accessible par la ligne du Métro 1 rouge à l’arrêt Lotto) au prix abordable de 22 euros les trois jours, et 12 euros tarif normal ou 8 euros tarif réduit à la journée. Des packs familiaux, ou incluant l’hôtel, étaient également proposés, bien sûr leurs prix varient selon les années. Sous ce nom, nous avons pu voir découvrir un grand salon de jeux vidéo organisé sur deux salles présentant des nouveautés en avant-première, des jeux de rétro gaming, dix-huit jeux indépendants italiens et divers stands touchant à la culture geek. Il y en avait vraiment pour tous les goûts.Pour cette quatrième édition, les organisateurs ont cherché à voir plus grand et ont ajouté aux habituels tournois et cosplay une partie « Fuori Milan Games week » proposant sur le thème de l’univers geek, des rediffusions de tournois et des expositions. Cette nouveauté proposait également des films ou des séries télévisées projetés au cinéma, et des conférences avec comme invités d’honneur Oliver Frey, illustrateur de magazine, et Roger Kean, auteur illustrateur. A la suite de cette initiative et grâce au partenariat avec la Fifa, les gens fréquentant le salon pouvaient, avec leur billet, accéder au musée Mondo Milano dont une aile retrace l’Histoire de la Fifa.

De très nombreux jeux ont été présentés (environ 70 ) lors de cette édition 2014 de la Milan GamesWeek, pour les grands comme pour les plus jeunes joueurs. Les jeux les plus attendus pour l’année 2015- 2016 restent néanmoins Assassin’sCreed: Unity, Assassin’sCreed: Rogue, Far Cry 4 et The Crew, tous les quatre développés par Ubisoft ; Call of Duty: Advanced Warfare chez Activision; Battelfield: Hardline, etFifa 15 édités par Electronic Arts ; Super Smash Bros développé par Nintendo ; Dead Island 2 chez DeepSilver et enfin The EvilWithin développé par Bethesda Softworks. Le public a eu la possibilité de tester chaque jeu, après avoir fait la queue dans des files plus ou moins longues suivant la popularité du produit présenté.

Le cosplay, contraction des deux mots anglais «costume et play » est une activité très courante dans ce type de manifestation. Le principe est de se vêtir, de la manière la plus fidèle et réaliste possible, comme un personnage de jeu vidéo, série télévisée ou encore de film. Cette pratique s’inscrit donc pleinement dans l’univers geek et gagne de plus en plus de participants. Lors de la GamesWeek les visiteurs ont pu apercevoir de nombreux cosplayers se promenant dans les allées de l’exposition. Des évènements y étant spécialement dédiés ont eu lieu chaque jour du jeudi 23 au dimanche 26 octobre. Le jeudi a eu lieu une parade de cosplayers, avec parmi eux 20 des plus célèbres cosplayers italiens. Le dimanche de 14h30 à 17h était organisé un concours de cosplayouvert à toutes les personnes costumées. Cinq catégories ont été récompensées, celle du meilleur cosplay masculin, meilleure cosplay féminin, meilleure interprétation, meilleure interprétation et cosplay de groupe et meilleurs accessoires. Le concours a été présenté par GiorgiaCosplay (célèbre cosplayeuse italienne) et jugé par trois spécialistes de la discipline et un membre du public. Les spectateurs ont notamment pu voir plusieurs personnages inspirés de la saga des jeux Final Fantasy, ainsi que plusieurs princesses Zelda et assassins des séries Assassin’s Creed, mais aussi des personnages des animes Naruto et One Piece et de séries télévisés. Les vainqueurs se sont vu remettre différents prix fournis par les grands magasins Unieuro.


De plus les visiteurs ont aussi pu assister à des tournois de jeux vidéo, notamment la compétition internationale FACEIT sur le jeu Counter‐Strike (CS), un jeu de tir multijoueur. La finale a été remportée 3 à 1 par l’équipe Suédoise Fnatic contre les Américains IBUYPOWER (l’équipe qui avait éliminé les français quelques jours avant, leur donnant tout de même la troisième place), et donné à voir un très beau jeu et une grande maîtrise de la part des deux équipes. Petit bémol néanmoins au niveau de l’organisation, puisque cette finale s’est déroulée au même endroit et au même moment que le concours de cosplay. Ces deux activités attiraient des publics très différents et étant toutes les deux bruyantes, elles se gâchaient quelque peu l’une l’autre. Par exemple les casteurs (commentateurs) de la compétition de CS étaient inaudibles et les vivats qui saluaient l’équipe gagnante à chaque round pouvaient surprendre et distraire les amateurs de cosplay …


Dans une pièce à part, séparée de la majeure partie de la foule, nous avons pu ensuite apprécier la partie Indies italienne du salon. Cette expression d’« indies » ou « indépendants » désigne les jeux vidéo qui ne sont pas soutenus financièrement par un éditeur. Ils se caractérisent souvent par une grande créativité et sont la plupart du temps vendus sur des supports dématérialisés. Ici, les développeurs sont à l’écoute des joueurs et acheteurs potentiels. Nous avons donc pu discuter et tester de nous-mêmes certains de ces jeux, et dont ceux-ci nous ont particulièrement tapé dans l’œil :
 - More Here Eyes , un jeu de course solo ou multijoueur développé par The Lonely Crew à l’occasion d’une game jam, c’est-à-dire un évènement au cours duquel des créateurs de jeux vidéos doivent développer de A à Z un projet inédit dans un temps très limité. Dans More Here Eyes le joueur incarne un œil qui court et doit franchir des obstacles de diverses couleurs. Pour franchir un trou d’une couleur, il faut appuyer sur le bouton de la même couleur. Au contraire, pour sauter un mur, il faudra appuyer sur n’importe quel bouton à condition qu’il soit d’une autre couleur que celle de l’obstacle. De quoi faire faire de beaux nœuds de cerveau aux joueurs débutants ! À noter : le jeu est téléchargeable gratuitement sur leur site et peut être utilisé indifféremment avec une tablette ou un smartphone ou avec une manette de type X360.
 - Song of Pan, par le studio Balzo, est un jeu de plateforme encore en développement. Le joueur y incarne le satyre Pan à qui Zeus a fait taire la flûte, et doit donc l’aider à récupérer une à une les notes de musique disséminées dans le décor pour pouvoir ensuite guider ses brebis au bercail. C’est un jeu vraiment enchanteur, tout de poésie et de finesse, et servi par des graphismes magnifiques et une musique enchanteresse (c’est simple, la musique de Pan nous envoûte autant que ses brebis !). On espère pour les développeurs et pour leurs futurs joueurs que le projet arrivera à aboutir, ce qui n’est malheureusement pas le cas pour de nombreux jeux indépendants.


Cet évènement a été un succès par rapport aux années précédentes. Les organisateurs ont compté 100 000 entrées sur les quatre jours ! C’est une sortie qui peut être appréciée autant par des néophytes qui veulent profiter de l’univers et de l’ambiance que par des gamers passionnés.
Louise, Céline et Marielle