mercredi 14 décembre 2011

Alcatraz, Milan


Envie de faire la fête ce soir?

L'ALCATRAZ est fait pour vous!


Ancienne usine et entreprise de transports, en 1998, la discothèque Alcatraz subit une importate rénovation et devient l'un des rendez-vous les plus éclectiques et à l'avant-garde de la région. 
Son nom est inspiré du tristement célèbre pénitentiaire américain et son aménagement intérieur reproduit même celui de la prison : on y trouve deux cages dédiées aux gogo-danseuses et deux cellules, une pour les artistes et une pour la table de mixage du DJ. Ses 3000 mètres carrés permettent également à l'Alcatraz d'accueillir des congrès ou des événements tels que des défilés de mode, des soirées sponsorisées et des spectacles. Donc, l'Alcatraz est à la fois un espace bar, une discothéque, un restaurant ET une salle de concerts. UNE ADRESSE IDÉALE POUR SORTIR À MILAN !!


La musique varie en fonction du thème de la soirée. Aussi, cet endroit s'adapte à tous les styles et il y en a vraiment pour tous les goûts. Sa programmation, toujours plus variée, est très appréciée et chaque semaine la discothèque présente des concerts live d'anthologie d'artistes internationaux de renom comme Coldplay, Red Hot Chili Peppers ou encore Air. Les soirées à l'Alcatraz s'ouvrent après un compte à rebours, ce qui donne plus d'énergie pour commencer à s'amuser. 


Via Valtellina 25 Milan, voici l'adresse de l'Alcatraz ! Situé aux alentours du quartier « Isola », symbole de l'âme artistique de Milan, on peut facilement y accéder par les transports en commun milanais et, pour ceux qui ne peuvent se passer de leur voiture, il y a aussi un parking privé. 


Donc, il ne vous reste qu'à visiter le site Internet officiel et découvrir tous les événements qui y auront lieu pendant votre séjour à Milan !

Tous à vos pelles!

Quand l'hiver frappe aux portes de Milan, la ville se métamorphose. Elle affiche des décorations en tout genre, parfois d'une créativité sans pareil, et scintille à la tombée de la nuit de par le nombre impressionnant de ses illuminations. L'esprit de Noël flotte dans les airs bonifiant petits et grands pendant quelques semaines et les toits les plus chanceux se pareront de leurs plus beaux habits : un manteau blanc de saison. Durant cette période, il nous arrive parfois de lever les yeux en l'air dans l'attente d'une quelconque tombée de neige et lorsque arrive enfin le moment magique des premiers flocons, c'est avec une innocence enfantine que chacun d'entre nous présente ses paumes de main au ciel pour en recevoir un. Outre la beauté naturelle du phénomène, et aussi surprenant que cela puisse paraître, l'or blanc peut nous permettre d'offrir quelques cadeaux en plus pour les fêtes...

Si toutefois il devait neiger en grande quantité sur le chef-lieu lombard, et que l'Amsa, l'entreprise qui s'occupe de nettoyer la ville et de déblayer les routes, s'avérait dépassée par les évènements, elle ferait alors appel aux Milanais pour lui prêter main forte. En effet, tout le monde peut se munir d'une pelle et se regrouper sous la bannière de l'Amsa pour cette opération d'envergure. Tout dépend bien sûr des quantités de neige tombées sur la ville. Pour venir gonfler les rangs des pelleteurs de l'Amsa, il suffit de se rendre sur leur site internet (http://www.amsa.it/gruppo/cms/amsa/progetti_speciali) et leur fournir les données requises pour rentrer dans leur base de données.  Selon les besoins en main d'oeuvre, tout Milanais inscrit pour cette opération peut être appelé et donc amené à venir déblayer les rues de jour comme de nuit pour une durée de travail égale à 8 heures. L'organistion prévient l'intéressé par téléphone, et si ce dernier confirme, il devra, certes, travailler dur, mais sera aussi rémunéré à hauteur de 100 € bruts (75€ nets) la journée et de 120 € bruts (90€ nets) la nuit.
A bon entendeur, salut !

Petits boulots

Besoin de se constituer un petit pécule? Envie de tremper dans une activité professionnelle à la sauce milanaise? Peu importe votre motivation première, que ce soit pour arrondir ses fins de mois, pour avoir un petit gagne-pain ou encore pour évoluer dans un environnement professionnel à des fins linguistiques; le plus difficile sera bien sûr  de décrocher ce job.

Pourtant, il ne faut pas se décourager car Milan est tout de même la capitale économique d'Italie et, de ce fait, l'offre est importante et les secteurs d'activité très diversifés. Cette situation particulière doit vous encourager à aller de l'avant car quelles que soient vos aptitudes il y aura certainement une place pour vous, gardez donc les oreilles et les yeux ouverts. Milan acceuille également de nombreux salons en son sein, qui traitent de tous les thèmes possibles et imaginables tels que la gastronomie, l'antiquité, l'art, l'artisanat, la pêche, l'agriculture, ou encore la mode parmi tant d'autres. Sans compter que ces derniers se déclinent à leur tour en sous-catégories comme le sont le salon des époux (fiera degli sposi) et celui de l'habillement (fiera dell'abbigliamento) pour la mode.

Outre ces manifestations temporaires qui mobilisent des hordes de travailleurs en tout genre, Milan regorge de bars, restaurants et autres cafés qui recherchent souvent du personnel. En se munissant de quelques C.V. soigneusement traduits en italien, faire la tournée des commerces du quartier peut s'avérer fructueux. Inutile de préciser que pour ce domaine d'activité, le beau sexe aura plus de facilité à trouver un employeur. Par ailleurs, de nombreux bars et discothèques, sont prêts à rémunérer toutes personnes capables de ramener du monde dans les soirées. Ces personnes, appellées «P.R.» touchent un pourcentage du prix d'entrée pour chaque personne qu'elles auront attirée. Cette technique est très en vogue près de la station de métro Garibaldi, plus précisemment sur le Corso Como ou les lieux festifs sont tous concentrés en un même endroit. Ces derniers se livrent donc une guerre sans merci pour les clients à coups de réductions faramineuses et d'offres alléchantes dans ces batailles nocturnes où les « P.R.» sont des pièces maîtresses.

Dans tous les cas, il peut toujours s'avérer utile de passer par des agences intérim qui peuvent vous aiguiller vers des postes temporaires. Cependant, le candidat doit disposer d'une grande fléxibilité et disponibilité car les missions proposées sont en quelque sorte le fruit du hasard. Une démarche plus sûre et beaucoup plus rentable consiste à éplucher les annonces de divers sites internet, dont les plus fameux sont www.kijiji.it, www.secondamano.it et www.bakeca.it.  Rappelez-vous que les annonces sont très souvent postées tôt le matin, donc soyez vous aussi des lèves-tôt  car les employeurs octroyent des rendez-vous seulement aux premiers arrivés et ce seront ces derniers qui auront la priorité pour le poste. En plus de l'envoi d'un courriel et du C.V., n'hésitez pas à appeler directement l'employeur et à lui proposer vous-même de fixer un rendez-vous. Soyez audacieux, bonne chance!



mercredi 30 novembre 2011

Le marché des « OH BEJ OH BEJ »


Si vous vous trouvez à Milan à la période de Noël, il ne faut surtout pas manquer le marché de Noël des « Oh bej, oh bej ».
Selon la tradition milanaise, ce marché se tient à l'occasion de la fête du Saint Patron de la ville de Milan, Saint Ambroise, le 7 décembre. Tous les ans, comme le veut la coutume, le marché s'ouvre le jour de la fête pour se clôturer le dimanche suivant.
Initialement, il se déroulait aux alentours de la basilique Saint-Ambroise, mais il a été déplacé autour du Castello Sforzesco (métro rouge, station Cadorna ou Cairoli).
A ses débuts plutôt petit, le marché s’est agrandi au fil des années et s’étend même jusqu’à la place du Duomo. Chaque année, il accueille des milliers de personnes venues de la région et du monde entier.

Ses origines
La première édition de cette fête remonte à l’année 1288 mais son nom n'apparaît que plus de 200 ans plus tard. En effet, il semblerait que ce dernier tire son origine des cris de joie poussés par les enfants milanais, quand, en 1510, l'envoyé du Pape Pie IV, Giannetto Castiglioni, arriva dans la ville les bras chargés de cadeaux. Ils s'écrièrent « Oh bej, oh bej » qui, en dialecte milanais, signifie « C'est beau ! C'est beau ! ».

Qu'est-ce qu'on y trouve ?
On y trouve de bonnes idées de cadeaux pour Noël et de petits souvenirs à ramener chez soi. Il y a un peu de tout : vêtements, jouets, décorations de Noël, objets artisanaux, meubles anciens et antiquités. On peut aussi aller se régaler de produits régionaux : vin’ brulé (vin chaud), marrons chauds, Castagnaccio (gâteau à la farine de châtaigne), Mostarda (sorte de gelée aux fruits épicée) et autres... sucreries !

mercredi 23 novembre 2011

PIXAR - 25 années d'animation

PAC Padiglione d’Arte Contemporanea
23 novembre 2011 – 14 février 2012


"L'art défiant la technologie, puis la technologie inspirant l'art" J. Lasseter 


Après le MOMA à New York et un tour international de l’Australie à l’Extrême-Orient, l’exposition est enfin arrivée en Europe, en avant-première à Milan.

Si vous avez aimé Toy Story, Monster&Co. et Ratatouille, vous ne pouvez pas rater cette occasion unique de faire un tour dans les coulisses de leur production découvrant les secrets de la phase créative la plus cachée des maîtres de l’animation mondiale. 


Vous y trouverez plus de 500 oeuvres divisées en quatre sections (personnages, histoires, mondes et convergence numérique), deux installations spéciales Artscape et Zoetrope qui animent les oeuvres exposées et des extraits                                                                                           exclusifs de Brave, qui sortira dans les salles en 2012.

Pour plus d’infos: http://www.mostrapixarmilano.it/



lundi 9 mai 2011

Guide de survie d'une gourmande à Milan

Avis aux gourmands et gourmandes en tout genre, Milan sait éveiller vos papilles ! Surtout quand il s’agit d’une des choses que les Italiens savent faire le mieux : les glaces ! Quels que soient vous goûts, il y a trois glaciers, d’après moi, à tester dans cette ville.
Le premier est l'une de mes récentes découvertes en la matière: le glacier Cento Gusti, qui se trouve tout près de l'arrêt de métro Zara (ligne jaune du métro en direction de Maciachini). Cet endroit est un vrai paradis : comme son nom l’indique, il y a 100 parfums différents, tous plus originaux les uns que les autres. Que vous soyez tentés par le sucré (Crema di rosa[1], kiwi, cioccolato riso sesamo e miele di castagna[2]…) par le salé (gorgonzola, frittata di cipolle[3], pesto gentile…), il y en aura pour tout le monde!
De plus, les vendeurs, très serviables, sauront vous conseiller pour le choix des parfums à « marier », et vous les feront même goûter, en cas de doute. Personnellement, j’ai choisi kiwi et mora[4]. Divin ! La seule critique que je pourrais faire est que les glaces sont un peu trop petites. Mais au niveau du prix, rien à redire : les 2 euros valent largement une telle expérience gustative!
Poursuivons notre itinéraire gourmand. Le deuxième glacier que je conseille est une valeur sûre. Il s'agit de Grom. Réputée pour ses produits de grande qualité (les fruits utilisés pour faire les glaces sont des fruits bio de saison), la marque a reçu l’appellation « Slow Food »[5].
Présente un peu partout à Milan (http://www.grom.it/ita/dettagli_gelateria.php?id_gelateria=23&citt%E0=Milano), il faut absolument goûter un de ses parfums favoris: Limone Sfusato di Amalfi[6], nocciola Tonda Gentile Trilobata delle Langhe[7], pesca di Leonforte[8] ou le fameux pistacchio di Bronte[9]. Plus classiques que celles que l'on mange à Cento gusti, les glaces à base de fruits sont meilleures, elles ont plus de saveur.
A noter: ce glacier propose, chaque mois, le « gusto del mese »[10], parfum créé pour l'occasion, mais aussi, l’été venu, de très bonnes granite[11]. Un glacier de référence donc, où vous trouverez toujours votre plaisir.
Notre parcours se termine, et nous voici maintenant dans la zone des Navigli[12]. C'est dans ce quartier très animé que se trouve Crazy Ice, accessible à pied depuis l'arrêt de métro de la ligne verte (direction Abbiategrasso) Porta Genova. Si cet endroit ne paye pas de mine vu de l'extérieur, il se révèle pourtant qu’on y trouve de délicieuses glaces, aux parfums classiques ou insolites (lardo di colonnata[13], estathè[14], panna e prosciutto[15], viola[16] etc) qui ne demandent qu'à être goûtées!
Vous savez ce qu’il vous reste à faire : laissez-vous tenter !



[1] Crème de rose
[2] Chocolat, riz, sésame et miel de châtaigner.
[3] Oignons frits
[4] Mûre
[5] Mouvement international, fondé en Italie en 1986, cherchant à préserver la cuisine régionale de qualité et les techniques agricoles qui lui sont associées (Wikipédia).
[6] Citron
[7] Noisette
[8] Pêche
[9] Pistache
[10] Parfum du mois
[11] Sorte de sorbet à base de glace pilée, typique de la Sicile.
[12] Canaux artificiels construits entre 1179 et le XVI siècle permettant de rejoindre Milan soit depuis le Tessin soit depuis l’Adda. Terme désignant aujourd’hui le quartier où se trouvent ces canaux.
[13] Lard
[14] Thé
[15] Jambom et crème
[16] Violette

lundi 2 mai 2011

Le Cabaret Zelig : une salle de spectacle milanaise à découvrir

Envie de passer une soirée agréable à Milan, à rire devant un bon spectacle ? Le Cabaret Zelig est LE lieu approprié. Créé en 1986, son nom est un clin d’œil au film homonyme de Woody Allen. Ce lieu est dirigé par une coopérative, et présentait, à ses débuts, un groupe de comiques qui devinrent par la suite très connus: Claudio Bisio (que l’on a vu récemment au cinéma dans la comédie « Giù al Nord »), Angela Finocchiaro, Silvio Orlando (personnage principal du film "La Passione", film de 2010 aux critiques mitigées), les musiciens d'Elio e le Storie Tese, groupe au style comedy rock[1], et tant d’autres…
Fort de son succès, Zelig devint rapidement LA référence pour ce type de spectacles.
Il a d’ailleurs permis, par la suite, de lancer la carrière du fameux trio d’humoristes Aldo, Giovanni & Giacomo[2], acteurs de nombreuses comédies italiennes, présents également à la télévision.
Situé à Viale Monza, au numéro 140, on peut accéder facilement au cabaret en prenant la ligne de métro rouge, direction Sesto Primo maggio jusqu’à l’arrêt Turro.
J’ai eu la chance m'y rendre pour le spectacle de la comique et actrice italienne Debora Villa, au style mordant, connue du public pour son rôle dans la série Camera Cafè[3].
Avant que la soirée ne commence, j’ai eu tout le loisir d'observer le lieu, et je dois dire que cela m’a beaucoup plu : la salle est de taille moyenne, ce qui donne un aspect plutôt intime. De plus, les places sont vraiment à des prix abordables, allant de 7 euros dans les gradins, à 15 euros pour une table. Ayant opté pour la place dans les gradins, je dois dire que l’on ne rate rien du spectacle, au contraire : être dans les gradins permet d'avoir une vue d'ensemble et de voir les petits détails qui ont peut être échappé aux autres spectateurs, et donne une idée de convivialité puisque l'on est "coude contre coude" avec le voisin. Enfin, j'ai vraiment aimé le type d'humour tout comme l’interaction avec le public, sollicité à de nombreuses reprises. Le thème du spectacle était "les femmes". L'humoriste a pris un plaisir contagieux à démonter les clichés en rapport avec le « sexe faible », revisitant l’histoire, la littérature, les fables comme les contes, et m’a rappelé, dans sa façon d’aborder les différents sujets, l’humoriste française Florence Foresti.
Le spectacle de Debora Villa, intitulé Tutto quello che non avreste voluto sapere sulla donna…ma io ci tengo a dirvi[4], est rythmé et complet. En effet, elle était accompagnée de l’acteur et musicien Rafael Didon, qui poussait la chansonnette de temps en temps, offrant un point de vue masculin sur le thème de la soirée. L’alchimie entre les deux humoristes se sentait, les blagues et bons mots faisaient mouche et les spectateurs ne voulaient pas en perdre une miette. Après environ une heure trente de spectacle, on sort ravis, le sourire aux lèvres. Je vous conseille vivement de jeter un œil au programme de Zelig, et de passer, vous aussi, la porte du célèbre cabaret.



[1] Style de musique où l'humour, parfois satirique ou parodique, est largement présent
[2] Nom d'artiste pour les humoristes Cataldo Baglio, Giovanni Storti et Giacomo Poretti
[3] Version italienne inspirée de la série française Caméra Café
[4] Tout ce que vous ne vouliez pas savoir sur les femmes...mais que je tenais à vous dire

lundi 11 avril 2011

Comme un poisson dans l’eau au cinéma UCI Bicocca pour voir le film « Boris »


Lundi 28 mars 2011 : je fais la queue pour l'avant-première du film italien "Boris", qui s'inspire de la série du même nom, au cinéma UCI Bicocca. C’est la première fois que je vais dans ce cinéma, et je dois dire que je ne suis pas déçue.

Tout d'abord, contrairement à ce que je croyais, il n'est pas compliqué de s'y rendre. J’ai mis une vingtaine de minutes en partant du centre ville: il faut prendre la ligne rouge du métro, en direction de Sesto primo maggio, et s’arrêter à Sesto Marelli. Puis, de là, prendre un autobus, pour deux ou trois arrêts (pour plus de détails voir http://www.ucicinemas.it/1582/index.php).

Ensuite, la première chose que je remarque une fois sur place, c’est que l’endroit est très grand (le cinéma dispose de 18 salles), et qu'il y a de nombreux restaurants, kébabs, bien pratiques en cas de grande fringale. De plus, au niveau du prix de la place de cinéma, les offres proposées sont très intéressantes.

Premièrement, il y l’abonnement étudiant donnant droit à un billet gratuit le jour de notre anniversaire, à 10 entrées au prix de 5 euros, à un accès rapide aux salles et aux avant-premières et autres évènements.

Après, pour ceux qui aiment se faire une toile le weekend, il y a la séance du dimanche matin au prix de 4,50 euros.

Enfin, pour tous les accros du cinéma, il y la possibilité de voir, tous les mardis et pour seulement trois euros, les meilleurs films de la saison. Autant dire qu'en tant que cinéphile, j'ai tout de suite été conquise...

J'ai aussi beaucoup aimé le film : c’est l’histoire d’un réalisateur qui, après avoir tourné pendant de nombreuses années une série-télé très "cucul" de type soap-opéra, s'embarque dans une folle aventure : la réalisation d'un film. J’ai aimé le réalisme du film qui, par l'humour, dénonce la situation dans laquelle se trouve le cinéma italien: restrictions budgétaires, difficultés pour distribuer un film, importance du cinepanettone, dont font partie tous ces films qui sortent au moment de Noël… Mais si, vous savez ces films au raz des pâquerettes dans lesquels le QI des femmes est inversement proportionnel à leur tour de poitrine!

Ceux-ci ont souvent, d’ailleurs, un grand succès auprès des spectateurs… mais ne restent pas dans les annales du cinéma italien.

J'ai ainsi adoré cette scène du film où Renè, le protagoniste, décide de voir ce genre de film...il est mis face à un spectacle affligeant : tout le monde rit à gorge déployée et lui se demande ce qu’il fait là et pourquoi de telles images plaisent aux gens… cette scène est pour moi une mise en abîme : les spectateurs du film "Boris" ont la même réaction, ils se demandent bien pourquoi ce genre de film est en tête du box-office et pourquoi, soit dit en passant, les spectateurs boudent un film comme "Boris", divertissant et critique.

Par contre, les fans de la série risquent d'être un peu déçus : si le réalisateur a tenu a garder, comme mascotte, le poisson nommé Boris déjà présent dans la version télévisée, et s’il a respecté les traits de caractère des personnages, le film est centré sur Renè et non sur Alessandro, jeune stagiaire qui débarque sur un tournage. Le changement de point de vue est, selon moi, salutaire. De cette façon, on se rend vraiment compte de l'envers du décor, des obstacles qu'un réalisateur doit surmonter (d’autant plus s’il réalise un film qui ne présente pas l’Italie sous son plus beau jour), surtout dans un pays où la principale société de distribution et de production est Medusa, qui est contrôlée par le groupe Mediaset, dont les droits appartiennent à la famille Berlusconi…

L'autre point appréciable du film est le clin d'œil fait à la réalité: par exemple, le choix du titre du film que tourne le protagoniste est "La Casta" (La Caste), en référence au livre-enquête de deux journalistes du Corriere della Sera, centré sur le monde de la politique et ses excès.

Enfin, le film m’a plu car, après l'avoir vu, j'ai eu envie d'en savoir plus sur le cinéma italien, et sur la culture italienne en général. Je conseille donc ce film à tous ceux qui veulent passer un bon moment au cinéma tout en faisant travailler leur esprit critique.